
Webinaire SEEPH 2020
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Le terme diversité apparaît au XIXème siècle et était limité au sein même de l’état français. Ce terme devient Européen puis international après 1945. A l’origine il est lié à l’immigration et à la colonisation.
Depuis les années 2000 la terminologie « diversité » est utilisée dans le cadre professionnel pour désigner la pluralité identitaire des travailleurs d’une organisation : genre, âge, origine ethnique, orientation sexuelle, handicap, …
En 2004 naît la Charte de la Diversité qui engage à une démarche volontariste pour agir en faveur de la diversité et de lutte contre les discriminations.
Les dispositifs légaux : Amélie RUMIEL, juriste au CIDFF
La neurodiversité en entreprise : Frédéric CORRAL, Consultant et Responsable du service de recherche et d’innovation au sein de la start-up 5A
Retour d’expérience d’entreprise qui ose la diversité : Valérie Jimenez, Président du groupe Jimenez
Le conseil en entreprise : Mme Aude REY, Co-fondatrice de l’entreprise Handifeel’s
L’intérim au service de la diversité : Fabienne Da Silva, responsable inclusion et diversité, groupe Partnaire
La juriste du CIDFF (Centre d’Information des Femmes et des Familles) Amélie Rumiel nous apporte un éclairage sur les dispositifs légaux.
Rien dans les textes n’encadre la notion de diversité.
Il faut faire un détour par la notion de non-discrimination : depuis 2000 le traité d’Amsterdam (race, origine ethnique, handicap, orientation sexuel)
Maintenant obligations inscrites dans le droit du travail
L’égalité femme/homme n’est pas encore systématisée, c’est une lutte.
En 2019 Mme CLUZEL a confié une mission de mobilisation des entreprises en faveur de l’insertion et du maintien à l’emploi des personnes en situation de handicap, qui a abouti à la signature du « Manifeste pour l’inclusion des personnes handicapées dans la vie économique ».
Conseils pratiques :
Promouvoir la Charte de la diversité.
Selon elle pour faire évoluer les mentalités il faut mener en entreprise un travail sur les stéréotypes et les préjugés.
Frédéric CORRAL, Consultant et Responsable du service de recherche et d’innovation au sein de la start-up 5A Solutions nous relate son parcours.
Après avoir connu une vague de suicides lors de son parcours, il fait le choix de devenir indépendant pendant 2 ans avant de se diriger vers une entreprise à forte valeur humaine.
Il rencontre alors 5A Solutions, créée par d’anciens salariés d’IBM, cette entreprise a pour vocation de remettre l’humain au centre de la valeur, par exemple en incluant des personnes avec des profils atypiques.
Il aborde la neurodiversité, ce terme englobe la diversité des fonctionnements des cerveaux et des esprits. Selon lui ce sont des handicaps invisibles et parfois non reconnus.
Cette diversité de penser amène une plus-value mais dont la gestion reste complexe au regard d’un fonctionnement d’entreprise classique. L’entreprise doit elle-même apprendre à penser différemment afin de créer de la valeur et de la richesse humaine.
De son retour d’expérience voici les obstacles qui peuvent être rencontrés et les solutions :
Obstacles rencontrés | Propositions de solutions |
Difficulté de la part des collègues de travail à appréhender et comprendre la différence de fonctionnement. | La communication non violente et le travail sur le jugement de valeurs |
Inadaptations environnementales (hypersensibilité à des stimuli externes) par exemple : bruit, éclairage, luminosité, odeurs, … | Prise en compte des contraintes sensorielles individuelles. Apport de solutions correctives collectives et/ou individuelles. Les solutions collectives profitent à tous. |
Problème de vitesse d’exécution | Prise en compte de cette contrainte mais en entendant la différence de raisonnement qu’elle peut amener et donc la valeur ajoutée. |
Gestion des émotions pour les hypersensibles et manque de confiance en soi. | Pour l’entreprise il s’agit d’être à l’écoute et ne pas juger la personne. Inciter la personne à aller vers du développement personnel. |
Parcours de formation atypique qui crée un décalage entre les compétences réelles de la personne et ses diplômes. Ce sont des personnes souvent autodidactes. | Trouver des solutions avec les RH pour valoriser les compétences réelles et l’investissement des personnes. |
Ces profils peuvent parfois être déconnectés de la réalité. | Les collègues aident la personne à se recentrer. |
Intégrer des profils atypiques permet à l’entreprise une :
Conseils pour les entreprises qui souhaiteraient inclure ces profils :
Valérie Jimenez est président du groupe Jimenez. C’est une entreprise de transport qui compte aujourd’hui 600 salariés et principalement sur des postes de conducteurs poids lourds.
Parmi ses équipes elle dépasse le seuil des 6 % de personnes en situation de handicap. Elle a fait le constat que seulement 3% des conducteurs étaient des femmes.
Pour favoriser la diversité :
Cela a nécessité un travail d’équipe.
Avec le retour d’expérience elle constate que les femmes ont moins d’accidents et d’infractions au code de la route.
Au-delà de cela, elle s’est engagée à développer le bien-être au sein de ses équipes. Elle a mis en place une salle de bien-être et fait venir des thérapeutes (sophrologues, …) à destination des salariés. Ces derniers ont été réticent dans un premier temps et sont aujourd’hui en demande de continuer.
Elle a constaté une diminution de l’absentéisme et une corrélation entre le bien-être et la performance.
Si l’intention du dirigeant d’entreprise est importante dans la mise en place d’une politique bien-être, sa formation l’est tout autant.
Accompagner ses équipes c’est aussi apprendre à communiquer.
Mme Aude REY est co-fondatrice de l’entreprise Handifeel’s spécialisée dans les politiques Handicap auprès des entreprises.
A travers une offre de services large et flexible, organisée autour de 6 grands axes, Handifeel’s accompagne les TPE, PME et Grands Groupes dans la construction et le déploiement d’un plan d’actions opérationnel ayant pour objectif d’agir sur cet enjeu sociétal majeur que constitue l’inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap.
Leur spécificité est d’adapter leur démarche à chaque entreprise, selon son niveau de connaissance et d’appropriation du sujet, et de proposer une intervention qui s’articule autour de différents leviers :
Sa vision de la diversité : c’est une ouverture, une acceptation de l’autre avec un grand « A », de la différence. C’est la somme de l’individualité qui fait la force de l’entreprise.
Aujourd’hui l’inclusion du handicap constitue un enjeu sociétal majeur, même si la contribution financière reste une contrainte et une réalité. Pour beaucoup d’entreprises l’AGEFIPH est encore perçue comme une taxe, un impôt sur lequel on ne peut pas agir.
Pour autant, les choses changent et évoluent, et la période de Covid n’est et ne sera pas sans conséquence.
A ce jour, du fait de ce contexte spécifique, la rentabilité économique de l’entreprise doit être d’autant plus préservée.
L’évolution de la société, au sens large, et de l’entreprise, en particulier, remet l’humain au cœur des préoccupations, ce qui n’est pas contradictoire avec une logique de rentabilité. De nombreux chefs d’entreprises souhaitent se saisir du sujet et agir mais restent encore en difficulté, voire impuissants, sur les actions à mobiliser. Ce qui s’entend, au regard de la complexité que revêt la compréhension et l’appréhension du « concept » de handicap et de la pluralité d’acteurs qui ne facilite pas les choses.
Le mot handicap renvoie à l’affect, à l’émotion. Nos interventions terrain nous ont conduit à rencontrer de nombreux chefs d’entreprises ayant rencontré le handicap dans leur vie personnelle. Cette histoire, cette réalité n’est pas sans impact dans le sens où elle peut induire un biais d’attentes et/ou de représentations, se traduisant aussi bien dans l’action que dans l’inaction.
Quels sont les leviers pour aider les entreprises à mettre en place une politique handicap ?
Partenaire, historiquement 1er groupe français de travail temporaire, est un réseau national d’agences d’emploi dont un des objectifs est d’insérer des personnes via des contrats intérimaires, CDD, CDI et CDI intérimaire. L’intérim est un puissant levier d’insertion professionnelle. C’est un tremplin vers l’emploi durable.
Au niveau national cela représente 600 salariés permanents et un réseau de plus de 160 agences.
Mme DA SILVA Fabienne assure la fonction de Responsable diversité et handicap au niveau national. Elle définit la diversité comme la plus-value des différences. C’est de permettre à la personne d’être qui elle est et de donner le meilleur d’elle-même dans le collectif quelques soit sa singularité.
Pour elle, la diversité renvoie aux thématiques : des quartiers prioritaires, des clauses d’insertion, des travailleurs handicapés….
Cela nécessite de :
C’est en cassant les stéréotypes, en dépassant les idées reçues, en élargissant son regard à la différence, que le recrutement de personnes en situation de handicap, de personnes issues des quartiers prioritaires… deviendra normal dans les entreprises.
Dans les entreprises utilisatrices la diversité permet :
Pour conclure elle rappelle le proverbe de Saint Exupéry : « Celui qui diffère de moi, loin de me léser m’enrichit ».
Au travers de cette rencontre, nous avons pu constater qu’inclure la diversité en entreprise c’est avant tout parler de :
Merci à toute l’équipe de Muret !!
L’handicap invisible est une maladie ou un dysfonctionnement privant la personne qui souffre de certaines capacités.
Contrairement aux idées reçues, un « handicapé » n’est pas forcément celui que l’on voit sur un fauteuil roulant.
Le handicap invisible n’est pas une catégorie en soi, mais plutôt une appellation qui regroupe plusieurs dysfonctionnement qu’ils soient moteurs, psychiques, sensoriels ou cognitifs, mais aussi des maladies ou des séquelles résultant d’une précédente maladie ou d’un accident.
Chez 80 % des personnes reconnues handicapés, leurs handicaps restent invisibles. Lever les préjugés qui les entourent, c’est sensibiliser sur ce handicap invisible afin de reconnaitre la difficulté majeure rencontrée par ces personnes.
Cette démarche montre plusieurs profils ainsi que des situations traduisant leurs difficultés et/ou leurs handicaps. Le but étant de rendre visible ces personnes aux yeux de tous. À travers cette première ébauche, nous souhaitons une prise de conscience du public pour que ce dernier élargisse sa vision du handicap.
Avant hyperactive personne ne pouvait m’empêcher de courir, de travailler…
Maintenant je dois batailler pour avancer.
J’étais entrepreneur, une vie remplie de passions mais depuis mon accident…
Les poissons peuvent dormir tranquilles.
Les circonstances actuelles liées au confinement ordonné par le Gouvernement français, oblige tout le monde à composer pour assurer la continuité de l’accompagnement proposés par les centres de réadaptation de l’EPNAK et ce à travers toute la France.
Pour ce qui est des CRP – EPNAK Limoges du Sud-ouest, assurer cette continuité de service auprès des stagiaires a été une des priorités dès lors que les mesures ont été mises en œuvre.
Le télétravail a été mis en place pour tout le personnel pouvant assurer correctement l’exercice de ses fonctions. C’est donc toute l’organisation qui s’en retrouve bouleversé avec des aménagements de bureau à domicile et parfois même dans la jungle et de nouveaux collègues…
En haut les professionnels du CRP – EPNAK de Limoges et en bas les postes de travail de stagiaires.
En haut les professionnels du CRP – EPNAK de Bordeaux et en bas les postes de travail de stagiaires.
En ce qui concerne les stagiaires, le déploiement de la FoAD (Formation À Distance) s’est accéléré de façon à leur permettre de pouvoir suivre leur formation depuis chez eux. Tout ceci nécessite une organisation toute particulière afin de fixer des objectifs et assurer le suivi de chacun des stagiaires. S’astreindre et respecter ces consignes sont primordiales pour les stagiaires dans le but de continuer dans les meilleures conditions possibles, malgré les événements, leur parcours de reconversion professionnelle.
Ainsi en FoAD, le rôle de l’enseignant/formateur n’est plus tourné vers la transmission des connaissances, mais centré sur le soutien et l’accompagnement des stagiaires. Il devient donc un « facilitateur » entre le contenu et l’apprenant. Il est nécessaire de tirer le meilleur de chaque stagiaire avec l’ensemble des ressources qui sont à sa disposition. La FoAD offre une grande souplesse d’organisation pour le stagiaire, qui peut travailler à son rythme, accéder à l’information quand et d’où il le souhaite. Il doit néanmoins respecter les échéances et les RDV qui lui sont fixés.
En cette période particulière que nous vivons face à l’épidémie du COVID-19 et aux mesures de confinement, les CRP-EPNAK ont mis en place un numéro d’astreinte 24h/ 24 et 7 jours/ 7 afin de pouvoir répondre aux questions des stagiaires. Les CRP-EPNAK viennent également de mettre en place un dispositif d’écoute et de soutien psychologique pour répondre aux inquiétudes, aux difficultés et soutenir tout son personnel face à cette épreuve. Ce dispositif d’écoute et de soutien psychologique est une plateforme téléphonique assurée par une équipe de psychologues, indépendants de l’EPNAK.
Durant cette crise sanitaire, nous avons tous notre rôle à jouer pour ralentir la propagation de ce virus. Le premier est le plus important reste celui de bien respecter les mesures de confinement imposées. Afin de justifier chacune de vos sorties, vous trouverez ci-joint l’autorisation de sortie dérogatoire à remplir systématiquement pour justifier chacun de vos déplacements.